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Le Québec et les autochtones
- Titre
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Le Québec et les autochtones
- Langue
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frafra
- Description
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Titre : Le Québec et les Autochtones – Réflexions et propositions politiques (1994)
Ce dossier spécial, publié dans Recherches amérindiennes au Québec, explore les relations entre le Québec et les peuples autochtones à la suite de la crise d’Oka. Il s’articule autour de plusieurs axes :
1. Critique des représentations historiques et médiatiques (p.1–5)
Les manuels scolaires et les médias québécois ont véhiculé des préjugés persistants envers les Autochtones, les associant à la nature et à la violence, tout en occultant les causes réelles des conflits.
Une étude de Peter Wheeland montre que les médias ont largement couvert les Mohawks en 1993, mais en insistant sur la criminalité plutôt que sur la culture ou l’histoire.
2. Travaux de la Commission royale sur les peuples autochtones (p.6–20)
Le juge René Dussault souligne la diversité des réalités autochtones, la méconnaissance du public et l’importance de la spiritualité, de la langue et de l’éducation.
Il plaide pour une autonomie gouvernementale fondée sur l’article 35 de la Constitution canadienne, et sur les principes de reconnaissance, respect, réciprocité et responsabilité.
Il propose des lignes directrices pour les négociations : consentement libre, cohérence gouvernementale, mécanismes de résolution des conflits, protection constitutionnelle des ententes.
3. Allocution du ministre Christos Sirros (p.11–20)
Il appelle à une réconciliation durable et propose la création d’un forum politique réunissant les leaders autochtones et les gouvernements.
Il insiste sur la nécessité d’une autonomie harmonieuse, respectueuse des différences et de la coexistence territoriale.
Il propose des mesures concrètes : ententes tripartites, gestion des ressources, développement économique, justice communautaire.
4. Commentaires critiques (p.20–25)
David Cliche déplore le manque d’actions concrètes et accuse le gouvernement de retarder les négociations.
Rémi Savard critique la rhétorique floue et l’absence de reconnaissance explicite des peuples autochtones comme souverains.
Sylvie Vincent souligne trois lacunes : absence de fondement juridique clair, oubli du contexte politique québécois, et non-reconnaissance du point de vue autochtone.
5. Manifeste du Forum paritaire québécois-autochtone (p.26–30)
Propose une nouvelle alliance politique fondée sur l’autodétermination, la souveraineté partagée et la coopération interculturelle.
Recommande la création de gouvernements autochtones territoriaux, un traité de coexistence, et un mécanisme paritaire de règlement des litiges.
Soutenu par plusieurs organisations autochtones et québécoises (CSN, Desjardins, Grand Conseil des Cris, etc.). - Format
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Texte
- Date de création
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1994
- Titre antérieur
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raq024_1_2_129-158
- Contributeur
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Recherches Autochtones
- Date de modification
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17-10-2025
- Droits d’accès
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Accès libre
- Licence
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Protégé par droit d'auteur
- Identifiant
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raq-texte-019
- Collections
- Fonds Recherches Autochtones au Québec
