Les étapes de la démarche

Un pas à la fois!

2019

Les débuts

C’est à partir de consultations faites par Minwashin dans l’ensemble des communautés de son réseau, que certaines problématiques liées au patrimoine lui sont révélées. La crainte de perdre des traces tangibles de l’héritage et de la culture anicinabe une fois nommée, la solution de créer une plateforme numérique apparaît et se précise peu à peu. Cette plateforme servirait à préserver des documents importants, à diffuser le patrimoine et à le rendre accessible dans les communautés anicinabek, mais aussi au grand public. 

Ayant accepté cette mission, Minwashin commence à réfléchir à ce qu’est maintenant Nipakanatik et à penser à la manière de rapatrier virtuellement des objets, documents et informations détenus par des institutions de savoir et de mémoire non anicinabe. Le souci d’acquérir les archives, objets et documents, de faire évoluer le projet et de partager les informations de manière éthique et en accord avec une philosophie de décolonisation apparaît très vite. La rédaction d’un guide d’éthique est demandée à Maurice J. Kistabish

2020

La recherche

Avec l’aide de la Corporation de la Maison Dumulon et du MA Musée d’art, une demande de rapatriement numérique est faite auprès des musées et des institutions de mémoire susceptibles de posséder des archives ou du patrimoine anicinabe. Suite à plusieurs échanges, ces partenaires fournissent alors des inventaires, puis acceptent de numériser ces artéfacts et de partager avec Minwashin les métadonnées relatives à ceux-ci. En parallèle, une recherche menée par l’historien Guillaume Marcotte relève dans plusieurs documents les traces du patrimoine graphique anicinabe.

2021

Les bases de Nipakanatik

Minwashin poursuit sa collaboration avec la Corporation de la Maison Dumulon, qui élabore une base de données sur la plateforme OmekaS. L’équipe de Minwashin se mobilise alors pour la création d’un site web qui respecte le guide éthique, en collaboration avec des étudiants de l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information de l’Université de Montréal. 

Le troisième rassemblement Miaja, qui porte sur le patrimoine, créé un engouement pour la préservation du patrimoine et prépare le terrain pour la coordonnatrice du projet, qui collabore avec des étudiants de l’EBSI pour l’élaboration d’une stratégie de numérisation des archives, artéfacts et documents détenus par les communautés et leurs membres.

Le travail de terrain

2022-2023

Débute une grande une tournée du réseau de Minwashin pour procéder à la numérisation des archives, artéfacts et documents détenus par les communautés et leurs membres. L’équipe met d’abord l’énergie sur les documents les plus susceptibles de disparaître à court terme afin de les numériser et de les intégrer aussitôt dans la bibliothèque virtuelle. Une deuxième phase permet ensuite l’intégration de tous les autres éléments proposés par les membres de communautés. Le cercle des gardiens et gardiennes des connaissances veille à ce que les thèmes et les valeurs de Nipakanatik soient respectés et analysent chaque élément de la bibliothèque pour décider de son niveau de confidentialité.